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Sur le satellite Nohope, j'eus pour adversaires cinq élèves surdoués : le gros Burbl, dissimulant derrière un rideau de chair une intelligence fulgurante ; Mirtho l'aristocrate aux gestes de chatte de race ; Neklah le mesquin, qui portait tout le pessimisme de son âme dans son nez crochu ; Tinglo, amer, son système nerveux exaspéré par un vibrillonant tremblement agressif ; Houtriyo enfin, l'hypocrite, qui cachait mille venins sous son hideux sourire. Moi, Albino, a présent devenu Suprême Technopère, je peux raconter mon histoire.

Je m'étais efforcé de guider, tel un paléo-Moïse, mes 500 000 jeunes pantechnos vers la Galaxie promise, pour y fonder une société harmonieuse. Nous allions enfin fouler ce nouveau monde, respirer le parfum de l'ai pur, cultiver une terre saine, nous baigner dans des eaux limpides et ne plus manger de fruits synthétiques. Mais les dangers qui nous attendent sont encore nombreux et moi, Albino, être virtuel, je ne peux plus rien faire pour mon peuple. Son souvenir s'appelle. Tinigrifi ! Moi Albino, Suprême technopère, je peux à présent conclure mon histoire.

Je m'efforçai de guider, tel un paléo-Moïse, mes 500 000 jeunes pantechnos vers la Galaxie promise, pour y fonder une nouvelle société harmonieuse. Ebloui par l'espoir, je commis une grave erreur : à la vue de cette merveilleuse planète verte tournant autour de son soleil moribond, je crus avoir trouvé l'endroit idyllique que nous avons tant cherché. J'autorisai mes disciples à débarquer. Le parfum enchanteur et l'air très pur étaient comme du miel à leurs poumons, martyrisés par l'atmosphère artificielle de notre vaisseau. C'était, à n'en pas douter, la planète promise ! En deux secondes, la forêt avait immobilisé mes 500 000 disciples. Moi Albino, à grèsent devenu Suprême Technopère, je peux raconter mon histoire.

Un obstacle inconcevable barrait la route du cosmos où je tâchais, tel un Paléo-Moïse, de conduire mes 500 000 jeunes pantechnos vers la galaxie promise. Une muraille immense se déroulait sur des millions de kilomètres, vers le haut, vers le bas, vers la droite, vers la gauche, empêchant notre fuite, alors que derrière nous, surgissait déjà l'armée des cuirassés techno-technos à notre recherche. Seule la puissance de la méditation allait nous permettre d'échapper aux forces primitives de la matière. Moi, Albino, à présent devenu Suprême Technopère, je peux raconter mon histoire.

Sur l'Astéroïde Sacré, ma mère la prêtresse accoucha d'abord de mon frère Almagro, splendide enfant, à la peau sombre qui s'appropria aussitôt, ses seins. Je naquis après, la peau plus blanche que le marbre, étriqué à cause de mon frère qui, dans le ventre de ma mère, m'avait déjà volé tout l'espace. Mais plus monstrueuse encore apparut ma petite sœur Onyx, rouge avec quatre bras. Moi, Albino, à présent devenu Suprême Technopère, je peux raconter mon histoire.

Pour gagner la confiance des triplés Coko, Poko et Moko, je devins un élève docile. J'applaudissais à leurs leçons. Ils m'initièrent aux techniques de combat spatial. PaléoChrist, quel ennui ! Les triplés se félicitaient de m'avoir appris ce que j'avais découvert alors que j'avais à peine cinq ans. Quelle dérision ! Mais chaque nuit, après avoir ingurgité des heures d'apprentissage inutile, je m'enfermai avec ma Fulgo LongCosmos, une console système M'gar. Moi Albino, à présent devenu Suprême Technopère, je peux raconter mon histoire.

Tâchant, tel un Paléo-Moïse, de conduire mes 500 000 jeunes pantechnos vers la Galaxie Promise, je ne cessais de pressentir de grands dangers, serait la pollution de l'espace sidéral. Le cosmos est envahi de " Marabuntas ", ces millions de machines robotiques abandonnées et dirigées par un cyber-cerveau qui a sombré dans la démence. Alors que nous allions être dévorés par ces résidus de l'industrie techno, je dus reprogrammer l'unité centrale de la décharge qui se mit à fonctionner harmonieusement. Du tas d'ordures immondes naquit une planète. Moi, Albino, à présent devenu Suprême Technopère, je peux raconter mon histoire.

Tâchant, tel un Paléo-Moïse, de conduire mes 500 000 jeunes pantechnos vers la Galaxie Promise, je ne cessai de pressentir de grands dangers, sans soupçonner que le plus acharné des ennemis pouvait avoir l'air inoffensif. Une seule étincelle peut détruire une forêt. Le mal le plus odieux peut tenir dans une graine et planter ses racines dans l'être le plus pur. Une comète perfora le ventre de la plus jeune et de la plus vulnérable d'entre nous et grossit jusqu'à devenir une abomination brûlante dont elle allait accoucher. Je dus transformer mon corps en une couverture de super-amiante pour protéger mes disciples de sa chaleur mortelle. Moi, Albino, à présent devenu Suprême Technopère, je peux raconter mon histoire.