Zacharie reçoit par la Poste un mystérieux objet en forme d'œuf. Une inscription en arabe semble être la clé pour l'ouvrir. Aidé de son ami marocain Farouk, ils libèrent un maridin, esprit malin qui va tenter d'emprisonner Farouk à sa place dans l'œuf. Zacharie et la grand-mère un peu sorcière de Farouk se mobilisentà
Créateur d'un mode fantastique plein d'humour et qui ne se prend pas au sérieux (avec entre autres la fameuse Trilogie d'Arkandias), Eric Boisset nous plonge ici dans un orientalisme toujours séduisant, transposé à Paris aujourd'hui. La grand-mère Latifa a ainsi recréé un microcosme de son pays dans sa petite chambre, elle a ses opinions sur le voile même si elle le porte, on essaie de percer l'œuf avec une fraiseuse de garage, l'esprit se fait surnommer M. Jean (djinn), etc. L'intrigue unique et simple se déroule sans trop de rebondissements, avec un narrateur externe, et finit certes curieusement mais positivement. Les deux personnages sont plus que sympathiques, jeunes garçons gaffeurs ancrés dans leur quotidien familial et scolaire : l'identification par le lecteur se fait immédiatement. On appréciera les allusions à des œuvres actuelles de littérature jeunesse : le roman Les Royaumes du Nord (Philip Pullman), les bandes dessinées Donjon (Trondheim et Sfar) et Le Chat du rabbin (Sfar)à et à des jeux vidéo pour faire bonne mesure. Changeant des tendances habituelles, ce roman n'appelle pas de suite : une lecture facile et idéale pour un plaisir de qualité, qui confirme la place de l'auteur sur le créneau des romans jeunesse de l'imagination.
Sur le même thème, avec un traitement similaire, on peut aussi lire la série Les Enfants de la lampe magique de P.B. Kerr (Bayard) : le djinn y est cette fois gentil.
