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Parmi le vaste répertoire qu'il fréquente, le Quatuor Tchalik a toujours réservé une place de choix à la musique française et l'on ne s'étonne pas que le Palazzetto Bru Zane ait invité cette talentueuse formation dans le cadre des célébrations de son 10ème anniversaire à Venise en septembre 2019. Belle marque de reconnaissance, ce concert était entièrement consacré à Reynaldo Hahn (1874-1947) et mettait en présence les quatre archets et le pianiste Dania Tchalik, l'aîné de la fratrie. Les interprètes sont à nouveau réunis, au disque cette fois, dans ce même programme Hahn. On connaît d'abord le musicien d'origine vénézuélienne pour sa production lyrique et son vaste corpus de mélodies, mais sa musique de chambre recèle de véritables trésors, d'une incomparable fraîcheur d'inspiration. Le Quintette pour piano et cordes (1917-1922) - oeuvre chère à la fratrie Tchalik car c'est dans celle-ci que les cinq musiciens se produisirent pour la première fois en concert en 2013 - est défendu avec engagement et liberté par des artistes qui restituent la " passion fiévreuse " et le " tumulte intérieur " évoqués par l'auteur. Merveilleuses découvertes aussi, les deux Quatuors à cordes (1939 et 1943) offrent des exemples particulièrement attachants de l'art de Reynaldo Hahn au soir de son existence. Le compositeur, grand admirateur de Mozart, y aborde une forme chère à son devancier avec une poésie, un lyrisme et un art de la conversation en musique qui emportent immédiatement l'adhésion. En complément de programme, la Romance pour violon et piano, les Variations chantantes sur un air ancien et les Deux improvisations sur des airs irlandais pour violoncelle et piano offrent de charmeuses illustrations des jeunes années du musicien. En concert, la rentrée sera une nouvelle fois vénitienne pour le Quatuor Tchalik : le Palazzetto Bru Zane les reçoit en effet le 22 octobre pour interpréter les deux quatuors de Saint-Saëns dans le cadre du cycle " Camille Saint-Saëns, l'homme-orchestre ".

Pour leurs 20 ans, le Trio Chausson s'offre deux trios d'une des fratries les plus célèbres dans l'histoire de la musique classique : Fanny et Felix Mendelssohn. Ce disque ouvre sur l'oeuvre de la compositrice. Plus qu'un honneur aux dames, ce choix vise à mettre en lumière l'influence de cette grande créatrice romantique sur l'oeuvre de son frère. Fanny Hensel a longtemps conseillé et guidé Felix Mendelssohn, tout en restant dans son ombre. Avec ce disque, justice est rendue pour le plus grand bonheur de nos oreilles.

Après un album Buxtehude, William Dongois et le Concert Brisé reviennent chez Accent, avec un récital autour de l'art vénitien baroque. Giovanni Battista Fontana et Giovanni Battista Buonamente sont deux compositeurs et violonistes qui représentent l'émancipation de la musique instrumentale aux alentours de 1600. Une musique à la croisée de toutes les influences et de toutes les formes musicales de l'époque, qui donne une part grandissante au violon.

Franco Fagioli revient avec un nouvel album dédié aux oeuvres de Leonardo Vinci. Accompagné une nouvelle fois par l'orchestre Il Pomo d'Oro, ici dirigé par Zefira Valova, le contreténor virtuose rend hommage à l'oeuvre pleine de vie et d'expression dramatique du compositeur. Leonardo Vinci faisait partie de l'école napolitaine de compositeurs qui comprenait entre autres Scarlatti, Pergolesi ou Porpora, et a influencé Haendel et de nombreux autres maîtres de l'opéra italien. A cette époque, les interprètes brillaient grâce aux arias da capo, musique pour voix seule qui met l'accent sur la virtuosité des chanteurs.

Entourée de son partenaire de longue date Antonio Pappano et de son mari, le ténor Yusif Eyvazov, la soprano reprend ici les irrésistibles et immenses airs de l’opéra italien du 19ème siècle. De Puccini, Leoncavallo, Ponchielli et Boito à Giordano et Catalani, ce répertoire illumine toute la beauté ainsi que toutes les nuances d’émotions et de couleur qu’offre la voix de Netrebko. Antonio Pappano l’accompagne en dirigeant l’Orchestre de l’Académie Nationale de Sainte-Cécile dont il est le directeur musical depuis 2005. Io son l'umile ancella (Adriana Lecouvreur) / F.CILEA La mamma morta (Andrea Chénier) / U.GIORDANO Un bel di vedremo (Madama Butterfly) Signore, ascolta ! (Turandot) Tu che di gel sei cinta (Turandot) / G.PUCCINI Qual fiamma... Stridono lassu (Paillace) / R.LEONCAVALLO Ebben ? Ne andro lontana (La Wally) / A.CATALANI L'altra notte in fondo al mare (Mefistotele) / A.BOITO Suicidio ! In questi fieri momenti (La Gioconda) / A.PONCHIELLI Vissi d'arte, vissi d'amore (Tosca) In questa reggia (Turandot) In quelle trine morbide (Manon Lescaut) Complete Act IV (Manon Lescaut) / G.PUCCINI

Le contenu de "Schranck No: II" représente le riche répertoire instrumental de Dresde des deux premiers tiers du XVIIIe siècle avec un volume d'environ 1750 morceaux de musique. Après la fin de la guerre de Sept Ans, ces pièces musicales ont été triées, insérées dans des enveloppes avec leurs étiquettes de titre détaillées caractéristiques et déposées dans un cabinet d'archives, le "Schranck No: II" susmentionné, dans la cour de l'église. Comme une capsule temporelle, ce trésor n'a été redécouvert qu'après le milieu du XIXe siècle par le kapellmeister de la cour Julius Rietz. Aujourd'hui, cette collection unique appartient à la collection de la Bibliothèque d'Etat saxonne - Bibliothèque d'Etat et universitaire de Dresde. Les sources des concertos pour violon de Francesco Maria Cattaneo ont été transmises exclusivement à Dresde et proviennent toutes du presque légendaire "Schranck No: II". Sur le plan stylistique, Cattaneo puise dans le langage musical de son environnement, qui permet de discerner les échos de Vivaldi, ainsi que de Hasse, qui a donné le ton à Dresde. Les trois pièces orchestrales anonymes pour cordes proviennent également du "Schranck No: II". Avec la combinaison de la sinfonia italienne et de la suite d'ouverture française, ils sont exemplaires de la réception typique du goût dit "mixte de Dresde".

Giovanni Antonini et son ensemble Il Giardino Armonico célèbrent un compositeur qui a fait sa renommée : Antonio Vivaldi. Leurs enregistrements des Quatre Saisons ou du fameux premier récital de Cecilia Bartoli ont marqué la discographie du prêtre roux à jamais ! Le feu d'artifice continue avec un programme de concertos qui ne laissera personne indifférent, puisqu'il est le fruit d'une rencontre avec une musicienne qui fait elle aussi bouger les frontières, la violoniste Patricia Kopatchinskaja. Ensemble, ils ont imaginé un programme intitulé 'WHAT'S NEXT VIVALDI?', qui entremêle des concertos ultra virtuoses de Vivaldi (RV 208 Il Grosso Mogul, 253 La Tempesta di Mare (pour violon !), 157, 191, 550...) et, entre chaque concerto, des pièces courtes écrites par des compositeurs beaucoup plus récents, Luca Francesconi, Simone Movio, Giacinto Scelsi, Aureliano Cattaneo, Giovanni Sollima, pour la plupart commandées par Patricia Kopatchinskaja spécialement pour ce programme.